lundi 21 décembre 2015

Le Palais des Ombres - Maxence Fermine


Paris, dans les années 1960. Nathan Thanner, trentenaire taciturne et discret qui ne vit que pour ses marionnettes confectionnées dans le secret de sa boutique, voit sa vie bouleversée par une lettre de son père auquel il ne parle plus depuis vingt ans. Cet ex-romancier à succès, dont la rumeur veut qu’il soit devenu fou, lui annonce son décès et l’héritage qu’il lui lègue : l’énigmatique maison où il vivait reclus, Le Palais des Ombres. Mais, même dans la mort, Hugo Thanner reste un être fuyant et mystérieux, à l’image de cette demeure diabolique qui semble se jouer de Nathan. Commence alors pour le jeune homme un inquiétant jeu de pistes dont l’issue pourrait le changer à jamais…


Edition : Michel Lafon
Date de publication : 2 octobre 2014
Nombre de pages : 363

« Le monde des marionnettes est un pays étonnant. On croit forger des figurines de bois et de tissu, sculpter des visages, tirer des ficelles, donner du mouvement ou orienter un regard, mais en réalité ce sont elles qui vous dirigent. Les marionnettes ont cela de magique qu'elles sont bien plus vivantes que ceux qui les animent. »

Je ne suis pas sûre d'avoir lu ce livre au bon moment. Je sortais d'une lecture très désagréable, et ne voulant pas m'attarder plus longtemps sur ce qui devenait une corvée, j'ai commencé à lire Le Palais des Ombres en ruminant. Je pense que c'est en grande partie pour cela que j'ai mis du temps à entrer dans l'histoire, et que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Pourtant, cette lecture me tentait plutôt bien.

L'histoire débute donc quand Nathan reçoit cette fameuse lettre de son père décédé, lui léguant ainsi un héritage empoisonné : le Palais des Ombres. Mais Nathan, pour toucher cet héritage, doit remplir certaines conditions, et percer le secret de cette vieille demeure en fait partie ... Je ne vais pas en dire plus sur l'intrigue, je pense qu'il est très important pour ce genre de livre que le lecteur la découvre par lui-même, mais j'ai trouvé ça très lent. J'aurais aimé voir plus de rebondissements, des fausses pistes, et un peu d'acharnement. J'avais l'impression que dès que Nathan ne trouvait rien d'intéressant pour résoudre ce mystère, il abandonnait presque immédiatement. Un autre point qui m'a dérangée est le fait que le Palais des Ombres est le centre de l'histoire, mais que les scènes qui se déroulent à l'intérieur de la maison sont très rares. Je trouve ça dommage, je pense qu'il y aurait eu des choses à dire. Malgré tout, j'ai beaucoup aimé le dénouement, où l'on se rend finalement compte que chaque détail, chaque mot a une importance et c'est quelque chose que j'adore.

J'ai été très indifférente par rapport aux personnages, à commencer par Nathan, que je n'ai ni apprécié ni détesté. Il m'a semblé vide pendant les trois quarts du roman. Petit à petit, il découvre néanmoins une facette plus humaine et moins mécanique de sa personnalité. Les autres personnages ne font qu'aller et venir, sans jamais s'attarder, et j'aurais bien aimé en découvrir quelques-uns plus en profondeur.

Le style de l'auteur est très poétique, même si au début il m'a paru un peu lourd, je m'y suis vite habituée et je l'ai plutôt apprécié. Il sort de l'ordinaire, et c'est agréable de découvrir des plumes un peu extraordinaires de temps en temps.

Même si je trouve beaucoup à redire, c'était tout de même une bonne lecture, qui n'est malheureusement pas arrivée au bon moment !

« A la différence du commun des mortels, il avait conscience de jouer sa vie dans un tableau si gigantesque et si grandiose qu'aucun peintre, si génial fût-il, ne pourrait jamais réduire à la seule expression d'une toile tendue sur cadre. »

Ma note : ★★★☆☆

1 commentaire:

  1. Super chronique! Ce livre m'a l'air bien mais je ne sais pas si je le lirai un jour.

    RépondreSupprimer